Le renforcement musculaire regroupe toutes les méthodes employées pour améliorer les capacités musculaires d’une personne.

Bien que le terme puisse laisser penser qu’il s’agit uniquement de renforcer ou restaurer la force musculaire, cette approche inclut également des exercices visant à augmenter la masse musculaire, la puissance, l’endurance et l’explosivité.

Souvent, cette forme d’intervention est intégrée dans un programme de rééducation ou de préparation physique.

Le renforcement musculaire s’organise autour de deux principaux types de travail :

Dans cette seconde modalité, on distingue le travail en chaîne cinétique ouverte, où le segment mobilisé se déplace sans contrainte (comme dans le geste de lancer), du travail en chaîne cinétique fermée, où l’extrémité du membre rencontre une résistance.

Pour une efficacité maximale, un programme de renforcement musculaire doit être graduel et intégrer une diversité de méthodes.

Le renforcement musculaire s’adresse à un large éventail de patients, comprenant aussi bien les sportifs que les non-sportifs. Généralement, les exercices de renforcement sont intégrés dans les programmes de rééducation pour contrer la perte de masse musculaire et la diminution de force dues à l’immobilisation. En effet, même chez un patient plutôt sédentaire, la faiblesse musculaire doit être corrigée, car elle a des conséquences non négligeables sur la santé et la qualité de vie.

Pour les patients sportifs, le programme de renforcement musculaire intègre des exercices spécifiques au sport pratiqué, chaque discipline nécessitant des qualités musculaires particulières qui peuvent être travaillées de manière ciblée lors des séances de kinésithérapie.

La fréquence des séances, la charge de travail et le choix des exercices sont déterminés en amont par le kinésithérapeute du sport lors du bilan initial.

Ainsi, il n’y a pas de séance “type” de renforcement musculaire, car chaque programme est personnalisé en fonction du patient, de son âge, de son niveau sportif et de ses objectifs. L’unique constante est la progressivité de l’entraînement en force.

En pratique, une séance de renforcement musculaire comprend divers exercices ciblés, réalisés avec différents équipements.

Le vélo et le vélo elliptique, par exemple, sont utilisés pour renforcer les membres inférieurs, avec une intensité et une résistance ajustables.

Les mouvements contre résistance constituent une autre intervention courante : le kinésithérapeute demande au patient d’exécuter un mouvement précis tout en appliquant une résistance, ciblant ainsi un muscle ou un groupe musculaire.

Le travail peut également s’effectuer sur des machines telles que la presse ou le quadristand, permettant de travailler les muscles du bas du corps.

Les sangles sont également fréquemment employées, car elles permettent de solliciter presque tous les muscles du corps via un système de suspension.

Enfin, en cas d’impossibilité de mouvement volontaire, le kinésithérapeute peut recourir à l’électrostimulation pour activer et maintenir la tonicité musculaire du patient.

Mis à part cette dernière intervention, le renforcement musculaire relève de la phase active de la rééducation, puisque c’est le patient lui-même qui réalise les exercices. Bien entendu, le kinésithérapeute reste présent pour guider le patient, assurant que les mouvements soient exécutés de manière optimale et sans risque de blessure.