Les douleurs au niveau du coude, du bras et de l’avant-bras ne doivent pas être sous-estimées. Elles peuvent être liées à diverses pathologies, et il s’agit le plus souvent de tendinites ou de fractures.

Souvent sollicités au quotidien, les bras, l’avant-bras et le coude sont susceptibles de subir divers traumatismes. La plupart du temps, il s’agit de tendinites ou de fractures, pouvant survenir lors de la pratique d’un sport, dans le cadre d’une profession exigeant un usage intensif du bras ou de l’avant-bras, ou encore à la suite d’accidents de la vie quotidienne. Ces blessures ne doivent pas être prises à la légère ; pour identifier leur origine et bénéficier d’un traitement approprié, n’hésitez pas à consulter votre médecin !
Les douleurs du coude, du bras et de l’avant-bras en quelques chiffres
- Les douleurs au coude sont courantes ; elles constituent 22 % des troubles musculo-squelettiques observés en France.
- Le tennis et le golf sont les sports les plus souvent associés aux douleurs au coude (épicondylites).
- Les fractures de l’avant-bras peuvent toucher le radius, l’ulna, ou les deux os à la fois.
- 25 % des fractures de l’avant-bras concernent le radius.
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Les douleurs au coude, au bras et à l’avant-bras peuvent avoir plusieurs causes : on peut généralement différencier les douleurs d’apparition progressive, souvent dues à la répétition d’un même mouvement, et celles d’apparition brutale, liées à un traumatisme bien identifié par le patient (chute, coup…).
Si votre douleur se situe au niveau du coude, il est probable que :
Quant aux douleurs du bras et de l’avant-bras, elles correspondent généralement à des fractures :
Toutes ces lésions requièrent un diagnostic précis, un traitement médical, orthopédique ou chirurgical, ainsi que des séances de rééducation.
Suite à une fracture, la durée de la rééducation est souvent prolongée, nécessitant environ 4 à 6 mois. L’objectif principal est de prévenir l’enraidissement du coude et de l’avant-bras, tout en évitant une rééducation trop intense qui pourrait provoquer des complications douloureuses.
La rééducation se déroule en deux phases : la phase consolidée et la phase non consolidée de la fracture. Les objectifs sont les suivants :
Le programme des séances est adapté à chaque patient, tenant compte de ses objectifs et de son rythme de progression ; les techniques suivantes sont mises en œuvre :
Les activités, en particulier les sports, reprennent très progressivement et sous la surveillance attentive du kinésithérapeute.
Dans le cas d’une tendinite au coude, le programme de rééducation est spécifique ; les techniques utilisées en séance visent à réduire la douleur tout en corrigeant les mouvements responsables. L’objectif est de permettre la reprise du sport et des autres activités dans des conditions optimales afin de prévenir toute récidive. Les étirements, qui interrompent le geste répétitif, et la correction du geste technique sont des éléments clés du traitement. Les ondes de choc, une méthode efficace, sont fréquemment utilisées pour soigner les lésions tendineuses.
Le traitement est déterminé par la cause de la douleur et la gravité de la lésion, évaluées au moment du diagnostic.
En cas de tendinite diagnostiquée par votre médecin, la chirurgie est rarement indiquée ; elle est envisagée seulement pour les cas très résistants, après l’échec des traitements médicaux et de la kinésithérapie. En général, la physiothérapie ainsi que l’utilisation d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires sont suffisantes pour soulager la douleur.
En cas de fracture, plusieurs options thérapeutiques sont possibles :
Dans tous les cas, ces mesures sont accompagnées d’une rééducation plus ou moins prolongée.
Le processus de diagnostic débute par un examen clinique qui permet d’identifier les symptômes majeurs. Dans le cas d’une épicondylite, la douleur est provoquée par la palpation du coude et se manifeste également lors des mouvements de flexion, d’extension et de rotation du poignet et de l’avant-bras.
En ce qui concerne les patients présentant une fracture, ils adoptent souvent une posture typique des traumatismes du membre supérieur ; la région lésée montre une déformation, et la mobilité du bras ou de l’avant-bras est considérablement limitée.
Pour confirmer le diagnostic et examiner précisément le type et la localisation des fractures, des examens complémentaires tels que des radiographies et un scanner sont nécessaires. Les caractéristiques de la fracture (simple, complexe, fragmentée, comminutive) jouent un rôle déterminant dans le choix du traitement.