La bronchiolite du nourrisson est une infection des petites bronches, généralement causée par un virus dans 80 % des cas. En cas de complications graves, la kinésithérapie respiratoire peut être envisagée pour aider au traitement, sur prescription médicale.

La bronchiolite du nourrisson est une infection des petites bronches causée par des virus contagieux courants. Elle débute souvent par un rhume, suivi d’une toux et parfois de sifflements. Bien que généralement bénigne, elle peut provoquer des complications graves chez les enfants les plus vulnérables, tels que les très jeunes bébés ou les prématurés. Si votre bébé est touché, sachez que la kinésithérapie respiratoire peut être un traitement recommandé par votre médecin.
Quelques chiffres sur la bronchiolite du nourrisson en France :
- On estime que cette affection touche environ 460 000 nourrissons par an
- Cela représente environ 30% des bébés : il s’agit donc d’un véritable problème de santé publique
- La majorité des nourrissons concernés par cette maladie sont âgés de moins de 6 mois
Dans 80 % des cas, la bronchiolite du nourrisson est causée par un virus, notamment le virus respiratoire syncytial. Cependant, elle peut également être d’origine bactérienne ou parasitaire. Quelle que soit la cause, cette affection est très contagieuse, ce qui explique son incidence élevée.
Des facteurs tels que l’urbanisation, la promiscuité et la mise en collectivité précoce des enfants semblent également contribuer à l’augmentation des cas de bronchiolite.
Le plus souvent, la bronchiolite commence par une infection des voies respiratoires, généralement un rhume, qui peut rapidement se détériorer. Dans sa forme bénigne, qui est la plus répandue, la bronchiolite guérit spontanément en environ dix jours, voire moins. Cependant, il est possible que la toux persiste un peu plus longtemps. Les symptômes les plus courants de la bronchiolite chez le nourrisson incluent :
Dans un deuxième temps, des difficultés respiratoires se manifestent : le nourrisson a une respiration moins efficace, plus rapide et superficielle ; sa respiration devient sifflante, et il peut rencontrer des difficultés à s’alimenter au biberon. Ces symptômes peuvent sembler alarmants ; toutefois, sauf si votre bébé est prématuré, très jeune (moins de 3 mois) ou particulièrement fragile en raison d’une maladie chronique, il n’y a généralement pas de raison de s’inquiéter.
La kinésithérapie respiratoire regroupe un ensemble de techniques visant à désobstruer le nez et les voies respiratoires encombrées de votre nourrisson. Au cours de la séance, le kinésithérapeute applique des manipulations spécifiques pour aider l’enfant à tousser et à libérer sa respiration en éliminant les sécrétions.
La consultation en kinésithérapie débute systématiquement par un bilan clinique, accompagné d’un interrogatoire des parents, tout en respectant des précautions d’hygiène de base. Ce bilan permet au kinésithérapeute de sélectionner les techniques les plus adaptées à la situation particulière de votre enfant, en sachant que l’option de ne rien faire ou de rediriger le nourrisson vers votre médecin reste toujours envisageable.
En kinésithérapie respiratoire, plusieurs techniques sont disponibles :
Le kinésithérapeute a également pour mission de suivre l’évolution de la pathologie et de communiquer ces informations au médecin traitant. En outre, il peut fournir des conseils aux parents concernant les règles d’hygiène à respecter et les mesures à adopter pour améliorer le confort du nourrisson tout en réduisant les facteurs aggravants.
Le traitement de la bronchiolite du nourrisson se fait généralement à la maison, grâce à quelques mesures expliquées aux parents par le médecin. Notamment :
L’hospitalisation n’est indiquée qu’en cas de fragilité de l’enfant, s’il est très jeune (moins de 3 mois) ou si l’infection s’aggrave ; elle n’est en aucun cas systématique. Quant à la kinésithérapie, c’est au médecin de décider si des séances sont nécessaires, et d’en prescrire le cas échéant.
Lors de la consultation, le médecin effectue un examen clinique du bébé, ce qui lui permet d’observer les symptômes de la bronchiolite. L’auscultation pulmonaire révèle généralement des râles et une respiration sifflante.
En cas de premier épisode de bronchiolite, sans complications, une radiographie pulmonaire n’est pas nécessaire.
Pour améliorer la prise en charge des nourrissons et réduire le recours systématique à l’hospitalisation, la Haute Autorité de Santé préconise de classer les bronchiolites en trois niveaux de gravité :