Luxation congénitale des hanches

Comme son nom l’indique, la luxation congénitale des hanches est une condition présente dès la naissance, résultant de divers facteurs de risque associés à la grossesse et à l’accouchement. Cette anomalie nécessite un suivi en kinésithérapie pédiatrique dès que possible.

Luxation congénitale des hanches

Comme son nom l’indique, la luxation congénitale des hanches est une condition présente dès la naissance, résultant de divers facteurs de risque associés à la grossesse et à l’accouchement. Cette anomalie nécessite un suivi en kinésithérapie pédiatrique dès que possible.

Généralités

La luxation congénitale de la hanche se caractérise par un défaut d’emboîtement entre les deux parties de l’articulation de la hanche : la tête du fémur et la cavité du bassin, connue sous le nom de cotyle. Dans une hanche normale, la tête du fémur s’insère correctement dans cette cavité, tandis que l’on parle de luxation lorsque celle-ci se trouve en dehors du cotyle. Comme son nom l’indique, cette anomalie est présente dès la naissance et est souvent attribuée à divers facteurs de risque associés à la grossesse et à l’accouchement.

Quelques chiffres et faits sur la luxation congénitale des hanches en France :

  • Il s’agit d’une malformation relativement fréquente, puisqu’elle concerne environ 20 bébés sur 1000 à la naissance
  • Cela représente environ 15 000 nouveaux cas par an
  • Les petites filles sont 2 à 3 fois plus concernées que les garçons
  • Cette atteinte peut être soit unilatérale (sur une seule hanche) soit bilatérale (les deux hanches sont concernées)
Pourquoi mon nouveau-né a-t-il une luxation congénitale de la hanche ?

L’apparition d’une luxation congénitale de la hanche est généralement liée aux facteurs de risque suivants :

Des antécédents familiaux de luxation de la hanche

La posture en « siège » durant la grossesse

Une mauvaises position des pieds

D’importantes contraintes exercées par l’utérus de la mère sur le fœtus en fin de grossesse.

Les contraintes mécaniques pouvant conduire à une luxation de la hanche sont souvent plus courantes lors d’une première grossesse, car l’utérus est généralement plus tonique comparé aux grossesses suivantes.

Quels sont les symptômes de la luxation congénitale des hanches ?

A la maternité et lors des premiers examens mensuels réalisés par le pédiatre, la luxation congénitale de la hanche peut être repérée aux signes suivants :

Une asymétrie de position des cuisses

Des jambes qui semblent de longueur différente

Une inégalité des replis cutanés de la cuisse autour de l’aine ou des fesses

Parfois, la luxation de la hanche s’accompagne d’une malposition des pieds, ou encore d’un torticolis congénital.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

Les bébés ayant subi un traitement pour une luxation congénitale de la hanche nécessitent un suivi en kinésithérapie pédiatrique. Il est crucial que les séances commencent dès que possible, tout comme le reste du traitement, afin de prévenir l’apparition d’une boiterie lors de la marche. Ces séances permettront notamment :

D’augmenter la flexibilité de la hanche

D’améliorer la stabilité de l’articulation

Mais aussi de diminuer la douleur

Les exercices et manipulations effectués en rééducation ont plusieurs objectifs, notamment le renforcement des articulations et l’augmentation de l’amplitude des mouvements. Pour les enfants plus âgés, capables de marcher, un travail global sur les membres inférieurs est également mis en place pour favoriser la marche et la position debout. Cela inclut des exercices de coordination et de stabilité sur deux jambes, des techniques de reprogrammation neuromusculaire, ainsi que des conseils destinés aux parents.

Pour aller plus loin…
Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux de la luxation congénitale de la hanche ?

Une fois le diagnostic posé et confirmé, l’objectif principal est de remettre la tête du fémur dans le cotyle et de s’assurer qu’elle y demeure de façon permanente. Pour y parvenir, le traitement s’articule autour de plusieurs phases :

Dans un premier temps, la réduction, grâce à une technique de traction qui permet de positionner progressivement la tête du fémur dans le cotyle

Dans un second temps, la stabilisation : en effet, la hanche réduite doit être stabilisée, de façon à ce que le système de capsule articulaire se remette en tension et maintienne la tête du fémur en bonne position.

Au cours des six premiers mois, le traitement consiste à utiliser un lange Câlin, une culotte d’abduction ou un harnais de Pavlik. Entre le 6ème et le 12ème mois, ou si le harnais échoue, des méthodes plus invasives sont envisagées, nécessitant une hospitalisation en milieu orthopédique pédiatrique. L’objectif est alors de positionner la tête du fémur en face du cotyle, puis de la placer au fond du bassin pour favoriser un creusement progressif du cotyle et faire disparaître la luxation.

Dans les cas de luxation de hanche plus graves, souvent détectés tardivement, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Après cette opération, un plâtre est appliqué, englobant la taille de l’enfant et descendant jusqu’aux orteils. Ce plâtre doit être porté pendant plusieurs mois, ce qui peut avoir des répercussions sur le développement psychologique, locomoteur et hygiénique de l’enfant.

Diagnostic et examens complémentaires

Le dépistage clinique de la luxation congénitale de la hanche fait partie intégrante de l’examen obligatoire des nouveau-nés et doit être réalisé à chaque consultation par le pédiatre, car le résultat peut évoluer jusqu’à l’âge de la marche.

Les pédiatres, lors de l’examen d’un nouveau-né ou d’un nourrisson, recherchent systématiquement la présence d’une hanche luxable. Ils emploient plusieurs manœuvres pour détecter des signes de luxation ou un léger craquement, telles que la manœuvre de Barlow (pour provoquer la luxation) et la manœuvre d’Ortolani (pour réduire une hanche luxée). L’examen clinique permet également d’évaluer des éléments associés au syndrome postural, comme un torticolis congénital ou des déformations posturales des pieds.

Pour compléter cet examen initial, et en cas de doute, le pédiatre peut recommander une échographie des hanches. Cet examen, qui peut être effectué dès l’âge de 2 mois, est sans irradiation pour le nourrisson et permet de confirmer le diagnostic de hanche luxable. Vers 4 mois, un examen radiologique peut être réalisé pour vérifier toute anomalie détectée à l’échographie.

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