Pied bot varus équin

La kinésithérapie pour le pied bot a pour objectif de corriger les anomalies de cette malformation. Un traitement précoce est crucial pour optimiser les chances de succès, car les pieds des nourrissons sont particulièrement souples durant les deux premiers mois de leur vie.

Pied bot varus équin

La kinésithérapie pour le pied bot a pour objectif de corriger les anomalies de cette malformation. Un traitement précoce est crucial pour optimiser les chances de succès, car les pieds des nourrissons sont particulièrement souples durant les deux premiers mois de leur vie.

Généralités

Le pied bot varus équin est une malformation congénitale du pied caractérisée par trois anomalies : l’équin tibio-talien (la cheville est maintenue en flexion plantaire), l’adduction sous-talienne (le pied est tourné vers l’intérieur) et l’adduction médio-tarsienne (l’avant-pied est orienté vers l’intérieur par rapport à l’arrière-pied). Bien que cette pathologie entraîne des déformations du pied souvent visibles, elle provoque généralement peu de douleurs chez le nouveau-né.

Quelques chiffres et faits sur le pied bot varus équin en France :

  • Cette déformation est relativement courante, touchant environ 1 à 2 bébés sur 1000 à la naissance. Dans 90 % des cas, il s’agit d’un pied bot idiopathique, tandis que les 10 % restants sont des déformations secondaires à d’autres pathologies, généralement d’origine neurologique ou tissulaire.
Pourquoi mon nouveau-né a-t-il un pied bot varus équin ?

Cette déformation du pied est principalement causée par une malposition intra-utérine du fœtus, où le pied est coincé entre les fesses et la paroi utérine dans une position anormale d’extension, entravant ainsi son développement. En général, le pied bot se manifeste de manière isolée, mais il peut également apparaître dans le cadre de syndromes polymalformatifs ou de troubles neuro-musculaires.

Les causes précises de cette malformation demeurent mal comprises, ce qui explique l’absence de mesures de prévention spécifiques.

Quels sont les symptômes et les conséquences du pied bot varus équin ?

Le pied bot se manifeste principalement par :

Une raideur articulaire, qui s’explique par le raccourcissement des muscles, des ligaments et des tendons du pied et de la cheville

Une mauvaise position des os du pied

Une malformation ainsi qu’une mauvaise orientation des surfaces articulaires

À la naissance, cette malformation n’est généralement pas douloureuse. Cependant, elle nécessite une prise en charge impérative, car un pied bot non traité peut perturber l’apprentissage de la marche chez l’enfant, qui risque de marcher sur le côté extérieur des pieds. À long terme, cela peut compliquer le port de chaussures et engendrer une gêne esthétique liée à la malformation.

Comment se déroulent les séances de rééducation ?

Le traitement kinésithérapique du pied bot vise à corriger les défauts de la malformation dans les interlignes articulaires concernés, tout en évitant de créer d’autres défauts. Si votre enfant souffre de cette pathologie, il est fortement recommandé de consulter un kinésithérapeute dès le diagnostic, à la sortie de la maternité. Une prise en charge précoce maximise les chances de réussite, car les pieds des nourrissons sont particulièrement malléables dans les deux premiers mois de la vie.

La rééducation dépendra du type de traitement choisi : soit par plâtres (méthode de Ponseti), soit par attelle (méthode fonctionnelle). Dans tous les cas, les séances doivent être rapprochées, avec un minimum de 5 fois par semaine, et comportent des manipulations actives et passives très douces, adaptées à l’âge et à l’organisme du nourrisson. Les parents n’ont aucune inquiétude à avoir !

La kinésithérapie est essentielle dans le traitement du pied bot varus équin, et le succès de la rééducation détermine l’avenir de l’enfant traité.

Pour aller plus loin…
Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux du pied bot varus équin ?

Le traitement initial proposé pour le pied bot varus équin est généralement orthopédique et kinésithérapique, selon les deux méthodes principales : la méthode Ponseti et la méthode fonctionnelle (ou « French method »).

Méthode Ponseti :
Cette technique nécessite une mise en œuvre précise. L’enfant est d’abord mobilisé par le kinésithérapeute, puis un plâtre est posé, s’étendant de la racine de la cuisse au bout des orteils. Ce plâtre est remplacé en consultation chaque semaine pendant environ un mois et demi pour apporter une nouvelle correction de la malformation. Au total, 5 à 6 plâtres seront posés successivement.

Lors de l’avant-dernier plâtre, il peut être nécessaire d’allonger le tendon d’Achille, ce qui se fait en consultation sous anesthésie locale. Après cette intervention, une immobilisation plâtrée de 3 semaines est requise.

Après la période de plâtres, le traitement se poursuit avec le port d’une attelle de Dennys Brown, qui comprend deux petits chaussons reliés par une barre. Cette attelle est portée en permanence au départ, puis uniquement la nuit et pour les siestes à partir du 6ème mois, et finalement, seulement la nuit jusqu’à environ 4 ans. La durée totale de ce traitement peut varier en fonction de chaque enfant et de la tendance à la récidive.

Méthode fonctionnelle :
Cette méthode consiste en des séances quotidiennes de kinésithérapie pour redresser progressivement le pied, en plus de fixer le pied sur une plaquette avec des bandes adhésives et des attelles cruro-pédieuses. Ce traitement est plus contraignant car il nécessite une attention quotidienne.

Enfin, si le traitement de première intention échoue et que les anomalies osseuses persistent, une intervention chirurgicale peut devenir nécessaire.

Diagnostic et examens complémentaires

L’anomalie du pied bot peut parfois être détectée lors des échographies pendant la grossesse, mais elle devient réellement visible à la naissance. C’est l’examen clinique effectué par le médecin qui permet d’évaluer la sévérité de la malformation et de vérifier l’absence de malformations associées.

La radiographie des pieds n’est généralement pas nécessaire pour confirmer le diagnostic de pied bot. Toutefois, elle peut être demandée en complément si le médecin suspecte d’autres malformations, comme une luxation de la hanche ou une anomalie osseuse. Un examen physique complet peut également être réalisé pour éliminer la possibilité d’autres maladies spinales ou musculaires.

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