Les céphalées, migraines et maux de tête avec des séances de kiné

Il est important de distinguer le simple mal de tête, également connu sous le nom de céphalée, de la migraine. Tandis que les céphalées sont généralement bénignes, la migraine peut être extrêmement invalidante.

Les céphalées, migraines et maux de tête avec des séances de kiné

Il est important de distinguer le simple mal de tête, également connu sous le nom de céphalée, de la migraine. Tandis que les céphalées sont généralement bénignes, la migraine peut être extrêmement invalidante.

Généralités

Beaucoup de personnes souffrent de maux de tête ; ils peuvent être légers et sporadiques, ou bien intenses et persistants, impactant fortement la vie quotidienne. Il est essentiel de distinguer entre le simple mal de tête, ou céphalée, et la migraine :

  • La céphalée est un trouble fréquent, généralement bénin : il s’agit d’une douleur localisée au niveau du crâne, souvent perçue comme une tension (appelée céphalée de tension) ou liée à diverses affections, plus ou moins graves.
  • La migraine, quant à elle, est un type spécifique de mal de tête : les personnes qui en sont atteintes subissent des crises pouvant durer de quelques heures à plusieurs jours, ce qui impacte souvent considérablement leur qualité de vie.

Notons que les céphalées de tension peuvent aussi être chroniques.

Quelques chiffres et faits notables sur les migraines et maux de tête

  • Selon diverses estimations, environ 10 millions de Français seraient concernés par la migraine, ce qui représente une part significative de la population !
  • Proportionnellement, les femmes semblent légèrement plus touchées que les hommes.
  • À l’échelle mondiale, on estime que 50 % de la population adulte souffre de céphalées fréquentes, ce qui place ces maux dans le top 10 des pathologies les plus invalidantes, et même dans le top 5 pour les femmes.

Pourquoi ai-je mal à la tête ?

Les céphalées peuvent être causées par divers facteurs. La céphalée de tension, la plus fréquente, est souvent liée au stress, au surmenage et à des tensions d’origine psychologique. C’est pour cette raison qu’un mal de tête survient généralement en fin de journée, après le travail. D’autres éléments peuvent également déclencher des céphalées, parmi lesquels :

L’exposition au bruit

Un excès de café

La consommation de certains aliments et additifs

Des problèmes de vue non corrigés, ou une correction mal adaptée

L’arthrose cervicale

Des tensions musculaires (muscles péri-crâniens)

Des variations hormonales (notamment en début de grossesse)

Les causes précises de la migraine restent mal comprises. Il s’agit d’une affection complexe aux origines multiples, parmi lesquelles :

L’hérédité : si vous souffrez de migraines, vous avez probablement remarqué que d’autres membres de votre famille en sont également atteints ! Étant donné que plusieurs gènes sont impliqués, il se peut que la migraine saute parfois une génération.

Des facteurs hormonaux, expliquant pourquoi les femmes sont davantage affectées que les hommes et pourquoi la fréquence des crises est influencée par les variations hormonales. Ainsi, chez certaines femmes, les crises surviennent uniquement pendant les règles.

Des facteurs psychologiques, tels que l’anxiété, la dépression et le stress. Ce dernier agit également comme un facteur déclencheur, créant un cercle vicieux bien connu des personnes concernées : le stress provoque la migraine, et la migraine devient à son tour une source de stress.

Les facteurs déclencheurs des crises de migraine ressemblent globalement à ceux des maux de tête : fatigue, insuffisance de sommeil, bruit, stress psychologique, certains aliments… la lumière constitue également un déclencheur très fréquent.

Il est important de noter que toutes les céphalées ne sont pas anodines ; dans certains cas, le mal de tête peut être le signe d’une autre affection, que l’on appelle alors céphalée secondaire. Les maladies sous-jacentes sont potentiellement variées :

Affection ORL

Trouble ophtalmologique

Traumatisme crânien

Insuffisance circulatoire cérébrale

Angiome

Tumeur intracrânienne

Hydrocéphalie

Cette liste n’est pas exhaustive.

Quels sont les symptômes des maux de tête et des migraines ?

Les maux de tête fréquents, aussi appelés céphalées de tension, se distinguent par :

Une douleur ressentie des deux côtés du crâne

Une sensation de pression (vous avez l’impression d’avoir “la tête dans un étau”)

Une douleur d’intensité faible à modérée

Généralement aucun symptôme associé

Les migraines sont tout autre chose. Elles se présentent avec :

Une douleur généralement localisée sur un côté de la tête (droit ou gauche), apparaissant de manière progressive.

Des crises d’une durée de 4h à 3 jours en l’absence de traitement

Des douleurs qualifiées de pulsatiles : les personnes migraineuses ont l’impression de percevoir les battements de leur cœur dans leur tête ou décrivent une sensation de “coups de marteau”.

Une augmentation de la douleur lors d’efforts physiques (y compris un effort minime comme la marche)

Dans certains cas, on observe des nausées, des vomissements, ainsi qu’une sensibilité augmentée à la lumière et aux sons.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie pour soulager vos maux de tête ?

Vous souffrez de maux de tête fréquents ? Certaines techniques de kinésithérapie peuvent apporter un soulagement, tant à court qu’à moyen/long terme. Cela est particulièrement efficace pour les céphalées de tension, qui, comme leur nom l’indique, sont liées à des tensions musculaires autour de la tête.

Le plus souvent, ces tensions prennent leur source dans la région cervicale, au niveau des vertèbres du cou, voire même dans le haut du dos. Pour atténuer ces tensions et soulager les maux de tête associés, votre kinésithérapeute privilégiera :

Des massages du cou et du haut du dos

Des mobilisations articulaires du cou et de la mâchoire

Ces techniques sont accompagnées de conseils en hygiène posturale à adopter au quotidien, car une mauvaise posture répétée peut favoriser les tensions dans le dos et le cou, menant à terme à des céphalées.

La kinésithérapie est très efficace pour traiter les maux de tête et migraines d’origine musculo-squelettique. Votre médecin peut vous prescrire des séances, permettant leur remboursement par la Sécurité Sociale. En revanche, les migraines d’origine neurochimique ne peuvent être traitées par un kinésithérapeute et nécessitent un traitement médicamenteux spécifique. Ainsi, en cas de maux de tête persistants ou de migraines, il est essentiel de consulter un médecin pour un diagnostic et un suivi adaptés !

Pour aller plus loin…
Mal de tête ou migraine : quel diagnostic et quels traitements médicaux ?

La majorité des céphalées sont bénignes et ne nécessitent pas de consultation médicale. En général, un mal de tête occasionnel disparaît de lui-même ou en prenant de l’aspirine ou du paracétamol.

Si le mal de tête persiste, la première étape du traitement consiste à établir un diagnostic précis : cela permet de différencier la migraine de la céphalée et d’en déterminer les causes. Lors de la consultation, le médecin recherchera des signes neurologiques et ORL ; dans certains cas, il pourra également demander des examens complémentaires (fond d’œil, électroencéphalogramme, scanner ou IRM, voire une ponction lombaire en cas de suspicion de méningite).

Le traitement du mal de tête dépendra alors logiquement de sa cause. En l’absence de pathologie sous-jacente, plusieurs types de médicaments peuvent être proposés :

Aspirine

Anti-inflammatoires non stéroïdiens

Paracétamol

Antidépresseurs ou anxiolytiques en cas de résistance aux autres traitements

Évidemment, ces traitements ne remplacent pas l’importance d’une bonne hygiène de vie : réduire la consommation d’alcool, éviter le manque de sommeil et bien gérer le stress sont autant de facteurs qui vous aideront à limiter les maux de tête.

En ce qui concerne la migraine, aucun traitement ne peut malheureusement la guérir, mais plusieurs molécules permettent de mieux gérer les crises, la douleur et les éventuelles nausées : antalgiques de niveau 1 (paracétamol, aspirine, AINS) et anti-nauséeux.

D’autres médicaments peuvent être utilisés en traitement de fond pour diminuer la fréquence et l’intensité des crises, comme certains antidépresseurs, les bêta-bloquants, un antiépileptique, et les anti-migraineux.

Les méthodes naturelles, notamment celles visant à réduire le stress et l’anxiété comme la sophrologie, peuvent constituer un complément intéressant à ces traitements.

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